Amédée BRETIGNERE (1856-1890)

Amédée BRETIGNERE est né à Pau le 21 novembre 1856. Il termina ses études par un doctorat de droit, tout en étant attaché à la rédaction du "Journal de la Jurisprudence" aux éditions Dalloz. Alors qu'il envisageait de se présenter au concours d'auditeur au Conseil d'Etat, il fut séduit par le discours de Jules FERRY sur l'élan colonial. Engagé par l'armateur Arthur VERDIER en 1881, il embarqua bientôt vers la Côte d'Ivoire. Peu de temps après, nommé fondé de pouvoir de VERDIER, il apprit son nouveau métier en devenant à la fois ingénieur, géologue, planteur, architecte et même diplomate. Il fit défricher une centaine d'hectares en pleine forêt, dont le sous-sol était extrêmement riche, à Elima près d'Assinie, pour y planter des caféiers venant du Libéria. Il y eut bientôt 110.000 arbustes produisant un excellent café ! Cette idée fut géniale et permit un développement rapide de l'entreprise Verdier. De même, il fut le premier à apprécier la qualité de l'acajou et à en organiser des coupes dans toute la région. Il entreprit également la culture du cacaoyer. BRETIGNERE revint quelques années en France et fit une conférence dans l'amphithéâtre de la Société de Géographie Commerciale de Paris le 16 janvier 1883. Il épousa l'année suivante une nièce d'Arthur VERDIER. Reparti à la Côte d'Ivoire, en 1887, il mit en place une école pour 33 élèves, à Elima, à la lisière de la plantation, ayant comme institutrice Madame KELLER, l'épouse d'un cadre des factoreries Verdier. L'année suivante, celle-ci ne pouvant poursuivre sa tâche, BRETIGNERE engagea un instituteur venu d'Algérie, Fritz Emile JEAND'HEUR, pour prendre le relais et se charger également des écritures de la plantation. BRETIGNERE rentra en France pour mourir, à 34 ans, d'une angine à La Rochelle, le 5 septembre 1890. Sa veuve dut élever leurs trois enfants en bas âge. Il laissa le souvenir d'un homme bon, courageux et juste, apprécié des indigènes qui l'appelaient "Vite-Vite".